Hors-série
-Le cola engagé. 20 janvier 2012
Depuis sa commercialisation de masse, le coca cola a toujours été considéré comme le produit phare emblématique du rêve américain. Un symbole, mais aussi un marché mondial colossal de milliards de dollars. Devant le phénomène, certains entrepreneurs locaux ont voulu reprendre le symbole pour le reconcevoir, cette fois-ci avec une fonction qui est équitable, identitaire, ou encore politique.
Ainsi, dès les années 60 on a pu voir apparaître des colas anti-américains dans les pays d'Europe de l'Est. Mais c'est au début des années 2000 que l'on a pu voir apparaître des colas alternatifs visant à offrir un produit plus conséquent avec leurs choix personnels. Plusieurs de ces colas ont connu un grand succès, et leurs bouteilles ont acquéri un certain prestige, se collectionnent à travers le monde.
Un des colas alternatifs très connus est sans doute le Corsica Cola :
Boisson apparue en 2003, ayant connu depuis un vif succès, vendant des millions de bouteilles sur l'Ïle de beauté.
Un autre, parmi les plus gros vendeurs dans le monde: Mecca cola :
Source photo: Paul Joseph, wikipédia
Aussi crée dans le début des années 2000, en 2002, par un homme d'affaires Franco-Tunisien. Il est inspiré de Zamzam cola, le premier cola alternatif du genre, produit iranien.
Les bretons ont aussi leur propre cola, le Breizh cola :
Lancé lui aussi en 2002, il continue toujours son adoption par les Bretons amateurs de nectar gazéifié, et avec un succès certain.
On peut apercevoir sur le marché, apparaître aussi des colas équitables, tel le Meuh cola :
Un cola normand, qui vise à mettre sur le marché un cola équitable, fabriqué avec du sucre de canne et est entièrement biologique.
Il existe même un cola "open source" : l'Open cola :
Crée en 2001 à Toronto, il était conçu à l'origine pour faire la promotion d'un logiciel. Sa particularité est que sa recette est disponible pour que tout le monde puisse la reproduire. À quand un cola warez?
Cependant, au Québec, en date du jour, nous avons bien ressucité une compagnie de bière d'épinette artisanale authentique, mais nous n'avons pas de cola alternatif en tant que tel. À titre comparatif, plus d'une vingtaine de départements ont leur propre cola alternatif, en France. Il a pourtant existé, dans le passé, plusieurs tentatives de la sorte. On peut ainsi retrouver les traces d'un "Québec cola" qui fût autrefois brassé à Sorel.
Ou encore, le fameux Québec soda:
Malheureusement, ces curiosités "vintage" des années 60 et 70 sont hors de production. Il en existait une impressionnante variété. Aujourd'hui, le marché des produits de niche est tel qu'une telle initiative connaîtrait un succès très probable. Il s'agit d'une façon constructive de rediriger de l'argent dans des cycles d'économie locale et spécialisée. Cependant, ils seront sans doute mis en marché et produits à l'échelle régionale. Qui sait, peut-être verra-t-on apparaître un ''Gaspésie cola" ou encore un "Outaouais cola" dans un horizon non lointain?
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